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Fracture des os propres du nez

Un peu d'histoire

Paul d'Egine (620-690 ap JC)

Traduction du Traité de Chirurgie, par R. Briau, et parue chez Masson, Paris, en 1855

Châpitre  XCI - Des fractures et des contusions du nez 

La partie inférieure du nez, étant cartilagineuse, ne se fracture pas_; mais elle peut être.contusionnée, aplatie et contournée. Quant à la partie supérieure, qui est osseuse, elle est parfois fracturée. Or, Hippocrate rejette la ligature dans ces fractures, parce qu'elle augmente l'aplatissement et la distorsion ; excepté pourtant lorsque par suite d'un coup il y a des parties saillantes au milieu du nez. Dans ce cas, il emploie le bandage convenable en l'enduisant d'un médicament, afin que le nez comprimé reprenne sa forme naturelle. Lors donc que le nez a été fracturé, si c'est à sa partie inférieure, il faut y introduire le doigt indicateur ou le petit doigt, et opérer le redressement des parties par le dehors ; si c'est à sa partie interne, il faut faire la même chose dès le premier jour ou peu après avec le bouton d'une sonde ; car les os du nez se soudent vers le dixième jour. On doit aussi faire la réduction au dehors avec le pouce et le doigt indicateur. Mais afin que la réduction soit maintenue dans sa forme sans affaissement, il faut placer dans le nez deux coins de chiffons entortillés et roulés, un dans chaque narine, même si une seule des deux parties du nez a été contournée, et les laisser jusqu'à ce que l'os ou le cartilage soit soudé. Quelques-uns roulent un chiffon autour d'un tuyau de plume d'oie et le placent dans le nez afin de conserver sa forme sans empêcher t la respiration ; mais cela n'est pas nécessaire puisque la respiration peut se faire par la bouche

"Si le nez est enflammé, nous y appliquons quelques-uns des remèdes antiphlogistiques, tels que ceux retirés des sucs, ou d'un mélange d'huile et de vinaigre, ou quelque chose de semblable, ou bien des cataplasmes faits avec la farine de blé, et de l'encens ou de la gomme bouillis ensemble, tant pour calmer l'inflammation que pour maintenir le nez. Si le nez est contourné d'un côté ou de l'autre, Hippocrate ordonne qu'après avoir réduit et rajusté les parties, on prenne une longue lanière large d'un doigt ayant un de ses bouts enduit de colle de boeuf ou de gomme, et qu'on colle ce bout sur l'extrémité du nez, du côté où il est incliné ; puis, après qu'il est séché, qu'on porte cette lanière par l'oreille opposée sur l'occiput et sur le front, et qu'ensuite on l'assujettisse sur l'autre bout de la lanière ; de sorte que le nez tiré sur le côté opposé à celui où il est incliné soit redressé de manière à prendre la situation médiane. Cette méthode n'a pas du tout été approuvée par les modernes. Si les os du nez sont brisés en petits morceaux, il faut inciser ou agrandir les plaies ; et après avoir enlevé les petits fragments osseux avec une pince à épiler, réunir par des sutures les parties divisées, puis employer un pansement hémostatique et agglutinatif. S'il survient un ulcère en dedans du nez, on doit le panser avec des tentes enduites de médicaments. Quelques-uns se servent de tuyaux de plomb jusqu'à cicatrisation, pour que l'ulcère n'engendre pas d'excroissance de chair."

De la fracture de l'os du nez avec et sans plaie

De la chirurgie de Guillaume de Saliceto, Placentin  1275

Livre troisième Chapitre premier p 347

Traduction par P. Pifteau 1898 Toulouse

 

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