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Le terme de "curage ganglionnaire" peut donner l'impression d'un acte chirurgical grossier.

En fait, il est parfaitement codifié dans ses indications et sa réalisation est minutieuse.

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Il s'agit d'enlever les ganglions du cou:

- métastatiques d'un cancer de la face et du cou,

- ou susceptibles de l'être avec une forte probabilité. 

car le contrôle des ganglions est nécessaire au contrôle du cancer.

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- + le cas particulier de ganglions tuberculeux du cou

en échec du traitement médical.

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les différentes régions de la face et du cou

se drainent par le réseau lymphatique.

dans les ganglion du cou qui se répartissent en 6 aires.

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En carcinologie orl le curage est réalisé quand:

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1- le bilan d'extension de la tumeur initiale

                                                          montre des ganglions envahis

(examen clinique, scanner, échographie, petscanner, ponction ...)

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 2- le patient se présente avec un ganglion métastatique du cou

sans que la tumeur primitive soit trouvée malgré le bilan d'extension

on parle d'"adénopathie prévalente" ou "sans porte d'entrée évidente".

 

3 - il s'agit d'un cancer lymphophile

même si le bilan clinique et radiologique ganglionnaire,

ne montrent pas  d'envahissement ganglionnaire évident

mais que la probabilité est forte qu'il existe des métastases infracliniques

(trop petites pour être détectées par l'examen du médecin et l'imagerie)

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Dans cette situation, pour les petites tumeurs de la cavité buccale,

on peut avoir recours à la stratégie du ganglion sentinelle pour éviter le curage.

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Le curage est généralement réalisé dans le même temps opératoire  que l'ablation de la tumeur.

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Son importance dépend du stade tumoral et ganglionnaire.

Il peut être 

- partiel,  complet conservateur, complet "radical"

- uni- ou bilatéral

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- Un curage partiel n'intéressera que certaines aires ganglionnaires

- Un curage complet conservateur intéressera les aires de I à V, en préservant les structures du cou autres que ganglionnaires

- un curage "radical" devra sacrifier des structures anatomiques autres que les ganglions: veines, artères , nerfs, muscle ... en fonction de l'importance de l'envahissement des ganglions par le cancer.

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a cicatrice devient généralement assez discrète dans le temps.

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Le problème essentiel est celui de douleurs et de limitation des mouvements de l'épaule par atteinte du nerf spinal (nerf moteur du muscle trapèze):

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     - lorsqu'il a été anatomiquement conservé, il s'agit d'une sidération du nerf;

        le déficit sera transitoire même si la récupération peut prendre plusieurs semaines, 

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     - par contre il peut avoir été délibérément sacrifié lorsqu'il est envahi par la tumeur

       (alors même qu'il était fonctionnel !)

       Son sacrifice est nécessaire, au risque d'un non contrôle du cancer.

 

Prescription de kinésithérapie.

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Un autre problème est celui de la lymphorrhée. Il s'agit d'une accumulation de lymphe dans le cou qui se traduit par une tuméfaction croissante et dont la ponction ramène un liquide laiteux.

Si malgré les ponctions, pansements compressifs, régime alimentaire, la tuméfaction se reproduit, il faut réintervenir chirurgicalement pour repérer le vaisseau lymphatique en cause et le lier .

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